En studio, pas de problème, l’ingénieur du son s’occupe de tout. Il aura à sa disposition tout un choix de micros (AKG, Neuman, Schoeps…) et pourra, s’il le juge nécessaire, vous enregistrer individuellement ou vous isoler dans une cabine.

Sur scène, les contraintes sont plus nombreuses et les temps de balance du son plus courts. Il faut donc anticiper. Si vous jouez avec des instruments très sonores ou si vous utilisez des effets sur votre basson, les micros piezo seront plus adaptés. En revanche, si vous jouez sans utiliser d’effets, dans des formations où l’équilibre acoustique est naturel, les micros statiques ou dynamiques sont à privilégier.

– les micros piezo captent le son par vibration à l’intérieur de l’instrument. Il faut donc percer le bocal et souder une pièce qui accueillera le micro ou le bouchon afin de pouvoir utiliser le bocal sans micro (et sans fuite d’air). Le trou dans le bocal est d’un millimètre environ et, dans mon cas, cela n’a pas affecté les qualités du bocal. Un bon bocal reste un bon bocal… Ces micros sont tout à fait indiqués si vous souhaitez jouer avec un looper et/ou des effets. Selon les modèles, vous perdrez plus ou moins le côté boisé du son mais vous pourrez, en contrepartie, jouer avec « les bruits de bouche » car le micro est placé tout près. Autre avantage, vous ne rencontrerez aucun problème de larsen. Voici les principaux modèles existants :

– Rumberger K1X (celui que j’utilise le plus souvent, micro de bonne qualité, qui retransmet uniformément toutes les harmoniques jusque dans le grave). Rumberger WP-1X très bien également, peut être même plus fidèle notament dans le registre grave de l’instrument.

Rumberger KX-1

Rumberger WP-1X

Intramic

– site Intramic    

Le système de référence actuellement pour les vents à anches. Il est élaboré en France (pratique pour le SAV) et coûte 600 euros environ. Il est utilisé par Paul Hanson, Sophie Bernado, Marco Taraddei, Samuel Bondon. Une des pièces est fragile, il faut être délicat pendant les montages/démontages.

Paul Hanson

Samuel Bondon du groupe Mokhtar

merci beaucoup à lui !

Son naturel (Zoom H4n pro)

Son Intramic

Little Jack

– Little jack sans préampli

Little Jack avec préampli

Telex

– Telex (actuellement épuisé sur le site http://www.forrestmusic.com) J’ai abandonné ce micro car je rencontrais des problèmes de condensation qui venait altérer le son.

Voici d’autres micros piezo que je n’ai pas essayés : Nalbantov NCM 600 / ‪Pickup PiezoBarrel clarinet Mishuyama.

– les micros statiques ou dynamiques prennent le son à la sortie de l’instrument. Ils peuvent être placés sur des pieds (dans ce cas, votre jeu de jambes devra briller par sa sobriété) ou fixés à l’instrument. Ces micros, s’ils sont mal adaptés à l’instrument et au projet, peuvent rencontrer des problèmes de « repisse » et produire des larsens.

Il en existe une multitude de modèles (Electro Voice RE20, DPA 4099U, Shure SM57…) et chacun a sa couleur, ses avantages et ses inconvénients. Avec l’aide d’un technicien, il vous faudra en essayer plusieurs, à des placements différents, pour trouver le son dont vous rêvez. Le plus souvent, on utilise deux micros, un au niveau du bonnet et l’autre, de face, pointant le milieu de l’instrument.

Si vous souhaitez une solution plus simple et plus mobile, il existe, à ma connaissance, deux modèles (à fixer) conçus pour le basson :

– SD System LCM83 (que j’utilise parfois) a un signal de sortie assez faible et nécessite un préampli. Pour des projets plutôt acoustiques, c’est très bon micro, avec un son « aéré » qui conserve le « boisé » de l’instrument.

– fwf mda 2 ou mda 22 feeling musique (semble bien mais je ne l’ai pas essayé).

Pour aller plus loin : sonoriser les instruments à vents